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Maladies cardiovasculaires p18

Elles tuent 6 fois plus les femmes que le cancer du sein !

En cause, de nombreuses particularités ignorées des femmes mais aussi mal repérés par le personnel soignant, classiquement formé aux signaux masculins. Par exemple, une douleur aigüe dans le haut du cou peut être signe d’un infarctus.

Bon à savoir : les oestrogènes protègent nos artères. Après la ménopause, il faut être plus vigilante vis-à-vis de l’hypertension et du stress

Les médicaments p23

La majeure partie de la pharmacopée actuelle a été testée uniquement sur une population masculine. En conséquences, les effets secondaires sont 2 fois plus importants chez les femmes. 

Depuis 2015 en Europe, les travaux de recherche médicale ne sont subventionnés que s’ils incluent à part égale mâle et femelle. Un pas en avant, mais il faut 10 à 15 ans avant une mise sur le marché…

Santé gynécologique p28

L’accès aux soins est de plus en plus ardu, en cause, le nombre de gynécologues qui a chuté de 65% en 13 ans. Aujourd’hui 11 départements sur 101 n’ont aucun gynéco. Pourquoi ? l’arrêt de la formation des gynéco entre 1984 et 2003 pour cause d’uniformisation avec les autres pays européens. La formation a repris mais trop peu de gynéco sont formés par an.

Bon à savoir – les alternatives : le médecin généraliste pour assurer les soins de base (contraception, troubles courants…), la sage-femme peut également assurer le suivi des patientes (frottis, dépistage, contraceptifs et IVG médicamenteuse…) et enfin votre pharmacie peut délivrer certains médicaments sans ordonnance (ex pour les cystites)

Avortement p32

Un droit fragile

La baisse des centres de soin et d’IVG entrainent un repli croissant vers la solution médicamenteuse. Or aujourd’hui un seul labo « nordic pharma » a le monopole de la pilule abortive. En cas de pb de qualité ou autre, la production ralentit ou s’arrête. Se pose donc la question des stocks, mais elle ne fait pas partie de la liste des 25 médicaments à produire en priorité en France. Elle est néanmoins dans celle des 450 médicaments essentiels dont la disponibilité doit être garantie. 

On voit donc bien que la politique de santé a un impact fort sur l’accès à l’avortement.

D’autre part, les subventions qui permettent de former les personnes dans les centres IVG ou d’assurer des cours d’éducation à la sexualité viennent en partie des régions.  Ces subventions sont régulièrement remises en cause par des politiques d’extrême droite notamment. 

Les départements peuvent aussi intervenir via la PMI et être également sujets à restriction. Et enfin, certains centres de santé municipaux peuvent limiter leurs pratiques sous l’influence du maire.

On voit donc bien qu’à leur échelle les élus peuvent avoir un impact et qu’il suffit de ne pas donner les moyens pour restreindre l’accès à l’IVG.

Bon à savoir : 

  • 0800081111 : numéro d’appel gratuit pour la sexualité, contraception, IVG 
  • IVG-contraception-sexualités.org : tchat gratuit et anonyme du planning familial

Endométriose p42 

La prise de conscience des femmes et la libération de la parole est en route mais il reste encore du chemin :

  • 1 femme sur 10 est touchée par cette pathologie mais le diagnostic peut être long à poser. En cause, le manque de formation des médecins: il a fallut attendre 2020 pour que l’endométriose fasse partie du programme des étudiants en médecine en 2nd cycle.
  • En parler dans le cadre pro peut faire peur mais les mentalités évoluent, cf le témoignage de @marie-rose.gales patiente experte. De plus, ça peut être une vraie entente gagnant-gagnant : les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues d’employer 6% de personnes en situation de handicap, l’endométriose peut y souscrire. 
  • Malgré tout, les traitements pour soigner l’endométriose restent maigres. La recherche se lance enfin sur le sujet – un budget conséquent de 11m d’euros viennent d’être alloués

Bon à savoir : des appli gratuites existent pour aider au diagnostic (luna), fluidifier le parcours de soin (endoconnect) 

La ménopause p50

Elle survient en moyenne vers 51 ans. Or les femmes sont rarement préparées à cela. 

  • On parle de pré-ménopause une dizaine d’années avant la ménopause. 
  • La péri-ménopause est ce qui entoure la ménopause. 
  • On considère que la ménopause est installée quand il s’est passé 1 an sans règle. 

Il peut y avoir des symptômes inconfortables (suées nocturnes, douleurs articulaires,…) mais on estime que 1 femme sur 4 ne ressent aucun symptôme. 

Par contre il est vrai que la ménopause augmente le risque de certaines pathologies du fait de la chute des hormones protectrices (cf santé cardiovasculaire). Pour les mêmes raisons, la zone de stockage des graisses va changer et se localiser au niveau de l’abdomen , changeant la silhouette de la femme, ce qui peut être désagréable.

Bon à savoir : Comment vivre au mieux cette période ? il est important d’adopter pendant la quarantaine une bonne hygiène de vie (Alimentation, sport, sommeil …) à retrouver également dans la formation « kiffe ta préménopause » 

Protections périodiques p71

Au cours de sa vie menstruée, une femme utilisera en moyenne 11400 serviettes hygiéniques, qu’elle gardera de nombreuses h contre sa peau et/ou dans le vagin.

60m de consommateurs a été le 1er magazine à dénoncer les composants toxiques dans les protections périodiques en 2017. Des tests comparatifs ont été réalisés pour ce numéro (7 ans après donc) sur des serviettes et tampons jetables, à la recherche de pesticides, allergènes, et autres contaminants.

Assez surprenant (et inquiétant), ce n’est pas la certification qui fait la qualité du produit! Typiquement, le glyphosate a été retrouvé dans du coton bio. En fait, si le produit contient d’autres fibres végétales que le coton, elles ne sont pas concernées par le label et peuvent donc contenir des produits nocifs.

Je vous encourage à regarder le comparatif réalisé par le magazine , c’est édifiant car ce ne sont pas les produits que l’on pourrait penser les plus clean qui le sont vraiment.

Bon à savoir : les protections lavables ont un impact écologique moindre et sont plus confortables (les culottes menstruelles sont plébiscitées par les ado ). Elles présentent aussi moins de risque d’irritation si elles sont fabriquées avec des matières respectueuses de l’environnement. 

voir aussi mon article complet sur les protections périodiques.

Les gels intimes p76

Mais à quoi servent ces gels ? 

On le sait, le vagin est auto nettoyant et il ne faut pas surtout pas laver la partie intra vaginale, au risque de déséquilibrer la flore bactérienne, en l’occurrence les lactobacilles qui sont nos amies. Un nettoyage de la vulve et des lèvres suffit, à la main, 1 fois par jour. On utilise son savon normal si on n’a pas de soucis particulier. Si cet endroit est sensible, alors il faudra choisir un savon surgras pour éviter la destruction du film hydrolipidique fragilisé. Ce film est important car il permet de conserver une humidité et donc un confort au niveau de la vulve. Il permet aussi aux lactobacilles de circuler (du rectum au vagin !) afin de régénérer la colonie.

Les gels intimes seraient donc purement des produits marketing. 

La santé passe par l’assiette

Le dernier article est consacré à l’alimentation en fonction des besoins/ carences à combler que ce soit pour l’endométriose, les coups de fatigue, la déprime, la ménopause, les mycoses, les règles… des conseils de base y sont prodigués mais je pense qu’un accompagnement avec un.e naturopathe peut être intéressant si vous êtes déjà diagnostiquées/concernées.

Par ailleurs, dans les formations Kiffe ton SPM et Kiffe ta préménopause, toute une partie est consacrée à l’alimentation à mettre en place sur le long terme afin de soulager les symptômes.

Conclusion 

J’ai beaucoup appris en lisant ce hors série n° 221 qui mérite d’être mis entre toutes les mains. Je vous encourage à vous le procurer pour prendre connaissance de tous les sujets (je n’ai publié que quelques extraits) et vous faire votre propre avis.

C’est un très bon résumé des problématiques de santé que peuvent rencontrer les femmes.

Bravo à 60 Millions de consommateurs.

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La santé des femmes – 60millions de consommateurs