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Transmission: Les passeuses d’histoire

Temps de lecture : 4 minutes

« Les passeuses d’histoire » ou « ce que nous transmettent nos grand-mères ». C’est cette période de vie, à laquelle l’auteure est arrivée, et qu’elle transmet dans cet ouvrage.

C’est un livre un peu différent que je vous partage ici, il m’a beaucoup touchée . Ça a été l’occasion pour moi d’interroger ma maman dans ses dernières semaines de vie et d’apprendre encore des choses que j’ignorais. Mais aussi mes oncles et tantes, j’ai récupéré beaucoup d’informations sur l’histoire de ma famille.

Je vous partage ici ce que ce livre m’a apporté.


L’arbre généalogique

J’ai noté que l’arbre généalogique est un élément important à transmettre. Il permet de se défaire de ses fantômes et de repérer ses « fidélités » ancestrales comme le raconte l’auteure. Se mettre en contact avec les forces énergétiques que nos ancêtres ont véhiculées tout au long de leur vie permet :

  • De libérer ces énergies bloquées
  • De se séparer des liens conscients pour se reconstruire et devenir soi même

Se réapproprier son histoire, aller chercher les vérités (parfois cachées) c’est important pour se connaitre soi-même. 

C’est donc quelque chose que j’ai expérimenté : j’ai dessiné mon arbre. Ce n’est pas très compliqué, on prend une feuille A3, on commence tout en bas par soi (et ses enfants si on en a) et on remonte. S’appuyer sur nos ascendants est essentiel pour connaitre les légendes qui entoure l’histoire de cet arbre. J’ai beaucoup appris en le réalisant. Et j’ai eu des discussions passionnantes avec ma famille.

Une autre source d’informations est «geneanet» qui est un site web collaboratif permettant de retrouver beaucoup d’informations gratuitement. Attention néanmoins aux erreurs : il faut faire des recoupements parfois, regarder d’autres sources, pour être à peu près sûr de l’information.

vous pouvez retrouver tous les liens utiles plus bas

Ainsi on peut observer des schémas qui se répètent et comme le dit l’auteur pouvoir ensuite « se séparer de ces liens conscients » pour devenir soi-même.

Ça peut être aussi quelque chose d’amusant, un peu comme une enquête. Voici un exemple : il y avait une légende dans ma famille qui disait qu’un ancêtre avait un « château », il était donc riche. Et la légende dit aussi qu’il était accroc au jeu et a tout perdu du jour au lendemain. Les derniers enfants n’ont pas pu être éduqués comme les aînés. Mon aîeul en faisait partie. Je suis remontée jusqu’à ce joueur imprudent (j’en suis quasi sûre). Et j’ai retrouvé des papiers de l’époque (XVIIIeme) attestant qu’il avait la jouissance d’une métairie. Une grosse ferme quoi.  Mais certainement pas un château. Mes ancêtres étant tous paysans et très pauvres, j’imagine qu’avoir une métairie c’était le sommet de la réussite ?

Je trouve ça hallucinant que cette légende ait perduré jusqu’à aujourd’hui et je suis assez contente de moi d’avoir trouvé ces informations. Est-ce que ça veut dire que notre famille a un rapport à l’argent particulier ? peut-être ;  ou l’injustice ? peut-être aussi. En tous les cas, c’est très intéressant.

L’intérêt de l’arbre généalogique est aussi d’investiguer sur l’héritage transgénérationnel.

On peut notamment trouver des dates anniversaire qui se reproduisent d’une génération à une autre. Ce n’est pas pour autant qu’on en hérite mais parfois il est opportun de faire un travail pour s’en libérer. 

Impermanence et Mort

L’auteur nous rappelle également l’impermanence de la vie.

Je pense en effet que c’est une bonne leçon à transmettre. Il faut en permanence s’adapter, être en mouvement pour conserver ou chercher un équilibre harmonieux tant intérieur qu’extérieur. Ce n’est pas une chose aisée et on l’apprend en devenant adulte je crois. Les passeuses d’histoire sont là pour partager leurs expériences et leur vision du monde. L’enfant peut alors avoir une autre perspective que celle de ses parents et cela l’enrichit.

Et enfin, la mort, sujet encore trop tabou aujourd’hui. Et pourtant il est tellement important car il fait partie de la vie. Mais nos sociétés occidentales centrées sur le jeunisme, la croissance infinie,… ont complètement dévalorisé, invisibilisé le sujet de la mort.

Et quand on n’en parle pas, le sujet est donc impensable et cela devient difficile de vieillir et mourir sereinement comme le rappelle Mme Flaumenbaum.

Quand on est grand-parent, c’est un sujet qui forcément vient à soi. 

Il faut prévoir, communiquer ses volontés pour soulager ceux qui nous aime et être en paix.

Je l’ai vécu personnellement avec la maladie de maman. L’échéance était inéluctable mais qu’est-ce que c’est difficile d’aborder ce sujet soi-même. Car on n’a pas envie de perdre les personnes qu’on aime le plus au monde. 

L’auteure raconte l’histoire d’une amie qui a préparé sa famille et notamment ses petits-enfants à sa fin prochaine. Elle a progressivement ralenti son temps d’action, augmenté les temps de silence, de calme. Elle leur a parlé, afin de permettre cette intégration de sa mort prochaine, aux personnes qu’elle aime. Il faut néanmoins être vraiment connecté à son parcours d’âme pour en arriver là je pense.

Dans ma lignée, les grand-mères maternelles jouent un rôle important auprès des petits-enfants. Je compte moi-même être une grand-mère investie, mais aussi connectée avec mon intériorité et le « plus grand que moi ». J’ai de la gratitude pour tous les enseignements que je reçois. Ce livre en fait partie. J’aurai à cœur de transmettre à mes enfants et petits-enfants tous ces enseignements qui j’espère, leur serviront et me permettront de terminer mon incarnation sur cette terre dans la sérénité. 

Pour aller plus loin 

  • https://www.geneanet.org/: ce site propose de consulter gratuitement les arbres existants constitués par des particuliers (donc site collaboratif). Une version payante permet d’accéder à tous les documents administratifs. La version gratuite permet déjà de faire beaucoup de chose
  • https://www.happyend.life/ propose de se retrouver autour d’apéros de la mort pour libérer la parole autour de la mort et du deuil. Des évènements sont proposés en ligne ou sur place dans différentes villes en France
  • Podcast « psychogénéalogie et cie » sur la transmission de la féminité, les transmissions invisibles d’autres encore qui font écho à ce livre. Il y a surtout l’épisode du 29 juillet 2022 sur les recherches généalogiques qui indique la méthode à suivre pour constituer son arbre généalogique et tous les liens utiles pour compléter les informations manquantes. Très intéressant si vous souhaitez vous lancer dans votre aventure ancestrale, je vous le recommande.

Nota : Daniele Famenbaum est aussi l’auteure de « femme désirée, femme désirante ».

2 commentaires sur “Transmission: Les passeuses d’histoire”

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